Encapsulation du principe actif
Encapsulation
L’encapsulation liposomique consiste en l’injection, active ou passive, du principe actif à l’intérieur du liposome. C’est une des dernières phases de la création d’un liposome. L’encapsulation d’une molécule dépend beaucoup de ses propriétés physico-chimiques (taille, charge, hydrophobicité…) mais aussi des caractéristiques du liposome lui-même (taille, composition et concentration en lipides…).
L’encapsulation même peut se faire de deux façons : l’encapsulation active, et l’encapsulation passive. L’encapsulation passive signifie que le principe actif est injecté directement dans la préparation du liposome, soit du côté de la phase organique soit du côté de la phase aqueuse. L’encapsulation active correspond, elle, à l’injection des substances actives (médicaments) dans les liposomes déjà préformés.
Substances et encapsulation passive
Il faut toujours se référer à l’hydrophobicité de la molécule à encapsuler :
-Médicaments hydrophiles : Ils peuvent être directement dissous dans la phase aqueuse, et se retrouver dans les liposomes après leur formation. Comme les composés hydrophiles pénètrent souvent mal dans les cellules, il est avantageux de les encapsuler. Ils constituent la plus grande partie des principes actifs utilisés. Toutefois, bien tenir compte de la polarité et de la charge électronique : déstabilisation du liposome et donc destruction possible de la vésicule.
-Médicaments hydrophobes : Ils sont difficiles à encapsuler. Les molécules se logeront naturellement dans la bicouche lipidique : pour ne pas être en contact de l’eau. Il suffit de les ajouter à la phase organique contenant les phospholipides et ils sont intégrés à la bicouche lipidique au cours de la préparation. Généralement, on obtient seulement 1 à 2 % d’incorporation, ce qui représente souvent une très faible quantité de principe actif. De plus, les liposomes obtenus sont très instables car ils ne doivent pas contenir de cholestérol, sa présence diminuant encore le taux de captation du principe actif dans la bicouche.
-Médicaments amphiphiles : Ils ont un comportement très instable : Il convient de pratiquer une encapsulation active de sorte à les placer au travers de la bicouche lipidique : partie lipophile à l’intérieur de la bicouche et partie hydrophile à l’extérieur : en contact du sang, qui est aqueux.
Encapsulation active
Ce type d'encapsulation reste le plus rare. Pour faire simple : l’encapsulation active demande à ce que les liposomes soient déjà formés. S’en suit un « bain » des liposomes dans la substance médicamenteuse : le médicament va pouvoir diffuser à travers la membrane pour atteindre la partie aqueuse dans le liposome.
Adaptation des composants
Plusieurs facteurs jouent sur l’encapsulation de principes actifs et leur nature :
Dans le cas d’une molécule lipophile, située dans le bicouche phospholipidique, la formulation de la membrane est choisie afin de faciliter la solubilisation de celle-ci.
Dans le cas d’un hydrophile, les constituants de la paroi seront choisis afin de le confiner et le retenir pendant une période de temps prolongé : la période de vie dans le corps humain du liposome.
Il est important de bien choisir les phospholipides pour la fabrication du liposome. Par exemple: des phospholipides ayant une température de transition de phase élevée permet également de diminuer la perméabilité des liposomes à 37°C (Corps humain). Mais si la constitution du liposome peut permettre la fuite des substances encapsulées, elle risque aussi d’entraver l’efficacité de l’encapsulation.
Il est clair que la solution d’encapsulation la moins compliquée et la plus efficace est l’encapsulation passive. C’est aussi la plus utilisée dans la fabrication de liposome.